Initiation à l'art et à la culture au Portugal depuis le début du XXe siècle jusqu’à nos jours, avec des œuvres d’Amadeo de Souza-Cardoso, Vieira da Silva, Paula Rego et Almada Negreiros
Howard Hodgkin - Mr. and Mrs. Patrick Caulfield
Mr. and Mrs. Patrick Caulfield belongs to a series of encounters Hodgkin had with couples in the 1960s London art scene which he was part of, in this case with the painter Patrick Caulfield and his wife. In these paintings, Hodgkin seeks to summon up a moment frozen in time, concentrating on evoking the atmosphere of the encounter, and so leading the viewer into a dialogue with the depicted space (frequently a closed, interior space). The viewer thus takes as a point of departure the figurative coordinates which the painter blends with abstract elements inspired by the recent North-American hard edge and post-painterly painting. The hard-edge white stripe bordered with red that vertically dissects the composition, sets over the edge of an orange couch represented in the foreground. The interior space of the living room is thus articulated between the right side of the image, occupied by the Caulfield couple, and the left side, with a compositon of juxtaposed colour fields which opens onto a stylized and suggestive sunset landscape.
The figures, almost silhouettes, of Patrick and Mrs. Caulfield (nameless and faceless) are separated again by a new red hard-edge stripe next to its complementary purple, next to Patrick, who has stopped, voyeuristically, on his way towards a kind of illuminated window where we see his wife. This outline of uniform width is used in black to delineate various flat areas of brilliant colour, in a clear reference to Patrick Caulfield’s paintings where black outlines are frequently used to define figures (which are themselves quite obvious citations to the paintings of Fernand Léger and Stuart Davis, and to the language of advertisement and comics).
Paula Rego - M. Vicente et son épouse
La période qui a suivi la rencontre avec Dubuffet a été extrêmement productive pour Paula. (...) Dans l'effervescence de cette redécouverte, qui l'a remise en contact avec l'esprit intuitif qui l'avait poussée à dessiner des histoires pour son plaisir, elle a commencé à faire une image chaque jour, et pour la première fois, à intégrer des collages. Au début, les images provenaient de magazines, mais lorsqu'il n'arrivait pas à trouver l'image désirée, elle la peignait ou la dessinait, puis la découpait.
En fait, ce tableau s'inscrit dans une phase de la production de l'artiste où l'on retrouve des œuvres aux caractéristiques similaires : Portrait d'une dame (1959), Repas (1959), Proverbe populaire (1961), Quand nous avions une maison à la campagne (1962) ou Aurora Latina (1962). Dans chacun d'eux, nous observons des affinités concernant les matériaux et les techniques (collage et huile sur toile) et le type de composition.
Dans son œuvre O Senhor Vicente e a sua esposa (1961), l'artiste a recours à des coupures de journaux, du papier d'artisanat, des vignettes de bandes dessinées, des dessins de son auteur, des papiers manuscrits, des extraits d'œuvres littéraires, entrecoupés de dessins, peintures, découpages et collages. L'œuvre est ainsi structurée comme un palimpseste, émergeant par l'addition cumulative de couches dans un processus qui semble penser (et se réjouir) de l'acte même de faire. Ce modus operandi se traduit par une caractéristique particulière de l'œuvre : une texture évidente, ajoutant une dimension tactile au visuel.