![]() ![]() ![]() |
Deuxième été de la covid. Variant delta et autres avanies
![]() En 2021 ![]() ![]() |
Noir et blanc |
![]() |
Au-delà de la couleur. Le noir et le blanc dans la Collection Pinault
Le noir et le blanc, un thème unique pour une exposition exceptionnelle à voir à Rennes pendant l’été 2021 et intitulée Au-delà de la couleur. Le noir et le blanc dans la Collection Pinault. Deux couleurs « qui fournissent, sous le nom héraldique d’argent et de sable, à la Bretagne sa bannière, le célèbre Gwenn-ha-Du, à la ville de Rennes son blason et à l’Ordre des Jacobins ses armoiries » rappelle Jean-Jacques Aillagon, commissaire de l’exposition. « Leur usage par les artistes modernes et contemporains a souvent été associé à des expériences radicales et au désir d’exprimer la radicalité des choses ».
Au total, 110 œuvres seront présentées au Couvent des Jacobins de Rennes du 12 juin au 29 août 2021. Initialement prévue pour l’été 2020, l’exposition avait été reportée en raison du contexte sanitaire. Comme lors de l’exposition Debout !, qui avait attiré près de 100.000 visiteurs en 2018, beaucoup des œuvres sélectionnées n’ont encore jamais été montrées au public. Elles explorent de nombreuses pratiques de l’art : la peinture, la sculpture, le dessin, la photographie, la vidéo et même la mode avec notamment les robes iconiques de Balenciaga.
Parmi les nombreuses œuvres exposées certaines ont de quoi faire tourner les têtes : celle de Jeff Koons, Bourgeois Bust – Jeff and Ilona, un autoportrait en marbre de l’artiste avec sa muse la Cicciolina, ou le Coup de tête de Adel Abdessemed, monumental bronze de plus de 5 mètres de haut représentant le célèbre coup de boule de Zidane sur Materazzi. De nombreuses autres oeuvres aborderont la thématique du Noir et du Blanc sous un autre angle avec en particulier de grands noms de la photographie : Annie Leibovitz, Irving Penn, Man Ray, Raymond Depardon, Dorothea Lange, Henri Cartier-Bresson, Richard Avedon…
"Star de la scène artistique international contemporaine", cette sculpture de 1991 de Jeff Koons intitulée Bourgeois Bust - Jeff and Ilona fait référence au couple Eros et Thanatos.
Les linceuls de Maurizio Cattelan n'ont pas été placé par hasard, mais une référence au chantier archéologique qui a mis à jour de nombreuses tombes au Couvent des Jacobins, dont celle de Louise de Quengo
« Les minimalismes ont expulsé de l’œuvre la subjectivité, la prétention narrative, l’emphase, l’anecdote et le bavardage. Le renoncement à la couleur marque souvent le paroxysme de l’ambition de faire plus avec moins, d’atteindre le « Less is more », ce grand projet du Bauhaus allemand. Cette radicalité est l’un des moments de grâce de l’art du XXe siècle. »
La photographe américaine Annie Leibovitz confronte ainsi les portraits de danseuses de revue pour souligner la distance entre la représentation sociale et la réalité privée
« Salut à toi, lionne noire, tel est le titre du livre que Delpire vient de consacrer à Zanele Muholi. Dans son autoportrait, véritable icône des temps modernes, l’artiste africaine proclame toutes ses fiertés, sa fierté d’être noire, sa fierté d’être femme, sa fierté de revendiquer sa sexualité, sa gay pride. L’œuvre est un manifeste, c’est une œuvre engagée. »
« McCarthy est un artiste insolent et souvent polémique. Dans cette œuvre, l’artiste évoque l’improbable et joyeux accouplement d’un ours noir et d’un lapin blanc, en peluche tous les deux. Comme dans les fables, la mise en scène de ces animaux invite à une morale. C’est un pied de nez aux préjugés et aux convenances. C’est une invitation à la réconciliation ludique du noir et du blanc. »
« Comme souvent, Adel Abdessemed s’attache à représenter le moment impalpable d’un drame. Ici, c’est celui du choc brutal, lors de la Coupe du monde de 2006, entre Zinedine Zidane et Marco Materazzi. L’instant est-il d’ailleurs celui où le footballeur français relève sa tête ou celui où elle va s’abattre sur le torse de l’Italien qui déjà hurle ? A chacun d’en décider. »