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Deux expositions à Aix-en-Provence
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Zao Wou-Ki « Il ne fait jamais nuit », à l'hôtel de Caumont |
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1920 : Naissance de Zao Wou-Ki à Pékin. Installation de la famille T’chao, qui remonte à la dynastie Song (Xe-XIIe siècles), à Shanghai six mois après sa naissance. Leur nom de famille sera romanisé en Zao à l’arrivée de l’artiste à Paris.
1920-1931 : Il grandit dans une famille d’intellectuels où la peinture est à l’honneur. Apprentissage de la calligraphie avec son grand-père.
1935 : Il réussit à quinze ans l’examen d’entrée à l’École des beaux-arts de Hangzhou où des professeurs chinois et occidentaux proposent un enseignement classique fondé sur la reproduction du réel (dessin d’après un plâtre et modèle vivant, peinture traditionnelle chinoise, calligraphie). Il s’en affranchit très tôt pour commencer la peinture à l’huile. 1937 : Face à l’avancée des troupes japonaises, il quitte l’école des beaux-arts pour plusieurs années éprouvantes de voyage et d’errance vers la Chine centrale, avant de s’installer en 1942 à Chongqing, capitale temporaire de la République de Chine. 1941 : Il est nommé professeur assistant de peinture dans son école des beaux-arts à la fin de ses études. En juin, il épouse Xie Jinglan (Lalan) à Hong Kong.
1946 : Il est professeur à Hangzhou jusqu’à la fin de 1947. En juin, à « l’Exposition de peintures chinoises contemporaines » au musée Cernuschi à Paris, Vadime Elisseeff présente dix peintures et sept dessins de Zao Wou-Ki. Il encourage vivement Zao Wou-Ki à venir à Paris.
1947 : Exposition personnelle d’adieu au Ta-Hsin Department Store de Shanghai. Zao Wou-Ki décide de poursuivre sa formation artistique à Paris pendant deux ans.
1948 : Départ du couple de Shanghai pour Paris. Visites régulières au musée du Louvre. Il fréquente les cours d’Otton Friesz et dessine de nombreux nus à l’Académie de la Grande Chaumière. Septembre : première participation au Salon d’automne.
1949 : Ils emménagent dans un petit atelier, rue du Moulin-Vert dans le 14ème arrondissement. Voisin d’Alberto Giacometti pendant près de dix ans, il en devient un ami proche. Il réalise sa première exposition personnelle à la galerie Creuze et participe au Salon des Tuileries, sur invitation de Jacques Villon. Il se lie au peintre Jean Dubuffet. Henri Michaux compose huit poèmes pour accompagner ses premières lithographies réalisées chez le célèbre imprimeur Desjobert. De leur rencontre naît une amitié indéfectible.
1950 : Premiers voyages en Europe, dans le village de Saint-Jeoire-en-Faucigny en Savoie et en Suisse avec son ami peintre Johnny Friedlaender.
1951 : Grâce à Henri Michaux, Pierre Loeb visite l’atelier de Zao Wou-Ki et lui propose un contrat. Ils vont collaborer jusqu’en 1957. À la Galerie Pierre, il devient ami avec Jean-Paul Riopelle, Maria Helena Vieira da Silva et Árpád Szenes. Il se lie également avec Norman Bluhm et Sam Francis, peintres américains basés à Paris. Il voyage en Italie où il est profondément marqué par la perspective de la Renaissance. À Berne, il est fortement marqué par les œuvres de Paul Klee qui vont influencer sa peinture et lui permettre de réaliser son passage à l’abstraction quelques années plus tard.
1952 : Voyages en Espagne, en Belgique, aux Pays-Bas et en Angleterre. Première exposition personnelle américaine, à la Main Street Gallery de Chicago.
1953 : Début de la collaboration avec le galeriste Otto Stangl à Munich. Décors et costumes de La Perle pour les Ballets de Roland Petit à Paris.
1954 : Voyages en Suisse et en Bretagne. Rétrospective de son œuvre gravé au Museum of Fine Arts de Cincinnati. À Paris en 1964, il peint une œuvre monumentale en hommage à son ami compositeur Edgar Varèse. Vent, tableau considéré comme le basculement dans l’abstraction.
1955 : Dernière exposition à la Galerie Pierre. Arrêt du contrat avec Pierre Loeb suite à la proposition de collaboration de Gildo Caputo et Myriam Prévot, directeurs de la Galerie de France. Par l’intermédiaire de Jean-Paul Riopelle, il devient ami de l’artiste américaine Joan Mitchell. En octobre-décembre : 5ème Honorable Mention au Carnegie International à Pittsburgh.
1956 : Séparation avec son épouse Lalan. Deux expositions de peintures et aquarelles aux Kleemann Galleries à New York.
1957 : Première exposition à la Galerie de France. Il y retrouve ses amis Hans Hartung, Mario Prassinos, Pierre Alechinsky, Alfred Manessier et se lie avec Pierre Soulages. Il illustre Les Compagnons dans le jardin de René Char dont il devient proche. En septembre, il quitte Paris et séjourne chez son frère Wou-Wai à Montclair dans le New Jersey durant tout l’automne. Fréquents voyages à New York où il retrouve Colette et Pierre Soulages. Rencontre avec de nombreux artistes : Franz Kline, Philip Guston, Adolph Gottlieb, William Baziotes, Saul Steinberg, Hans Hoffman, Conrad Marca-Relli et James Brooks. Il signe en novembre un contrat avec le galeriste Samuel Kootz, avec lequel il travaillera jusqu’à la fermeture de sa galerie en 1967. Il poursuit son voyage avec Pierre et Colette Soulages à Washington, Chicago, San Francisco.
1958 : Séjour au Japon avec les Soulages puis séjourne seul pendant plusieurs mois à Hong Kong où il est professeur invité à l’école des beaux-arts du New Asia College. Rencontre l’actrice Chan May-Kan qu’il épouse en juillet à Macao. Août : retour à Paris en passant par la Thaïlande, la Grèce et l’Italie.
1959 : Février-mars : première exposition à la Kootz Gallery de New York. Octobre : exposition dans le Pavillon français de la Biennale de Venise. Il achète à Paris un entrepôt qu’il fait transformer en atelier.
1960-1964 : Nombreuses expositions personnelles : Kootz Gallery à New York, Galerie de France à Paris, Tokyo Gallery à Tokyo, Massachusetts Institute of Technology à Cambridge. Il illustre en avril 1962 La Tentation de l’Occident d’André Malraux, alors ministre des Affaires culturelles, qui lui permet d’obtenir la nationalité française en 1964.
1965 : Grande rétrospective au Folkwang Museum d’Essen en Allemagne et dernière exposition à la Kootz Gallery à New York. Il se lie avec le jeune peintre et réalisateur Jean-Michel Meurice qui conçoit un film sur lui.
1970 : Il dirige la section peinture du séminaire d’été de Salzbourg créé par Oskar Kokoschka.
1971 : Sur les conseils d’Henri Michaux, il redécouvre la difficile technique de l’encre de Chine, abandonnée depuis 1948, qui devient une pratique régulière.
1972 : Décès de son épouse May, malade depuis plusieurs années. Zao Wou-Ki part en Chine pour retrouver sa famille quittée en 1948. Novembre : exposition de sculptures de May, de lavis et d’encres de Chine de Zao Wou-Ki à la Galerie de France.
1973-1977 : Après de longs mois de chagrin, il recommence à peindre et entame une série de très grands formats. Expositions des peintures récentes de grands formats à la Galerie de France à Paris et à la Fuji Television Gallery de Tokyo. Il épouse Françoise Marquet le 1er juillet 1977 à Paris.
1978-1979 : Il retrouve à Madrid ses amis Joan Mirò, Antoni Tàpies et Eduardo Chillida. Inauguration à Washington de l’aile Est de la National Gallery conçue par son ami I.M. Pei. Présentation de sa donation d’estampes et livres illustrés à la Bibliothèque nationale.
1980 : Le manuscrit de René Char Effilage du sac de jute est illustré d’aquarelles de Zao Wou-Ki. Il devient professeur de peinture murale à l’École nationale supérieure des arts décoratifs. Exposition à la Pierre Matisse Gallery de New York où Zao Wou-Ki n’a pas exposé depuis quinze ans.
1981-1982 : Il achève deux triptyques pour la présentation d’œuvres aux galeries nationales du Grand Palais à Paris, première exposition dans un musée français, puis dans cinq musées japonais, au Hong Kong Art Center et à la National Museum of Modern Art de Singapour.
1983 : Rétrospectives au musée Ingres de Montauban et à l’Espace des Cordeliers de Châteauroux. Première exposition dans son pays natal sur invitation du ministère de la Culture chinois, au Musée national de Pékin et dans son ancienne école à Hangzhou.
1985 : Invités par son ancienne école, Zao Wou-Ki et Françoise donnent des cours pendant un mois. Claude Hudelo et Pierre Muller réalisent à cette occasion le film Le voyage chinois de Zao Wou-Ki. Séjour à Singapour pour déterminer avec I.M. Pei l’emplacement d’un exceptionnel triptyque (2,80 x 10 m) pour sa nouvelle réalisation de Raffles City. La décoration du bâtiment sera complétée avec des œuvres d’Ellsworth Kelly et de Kenneth Noland.
1986 : Il réalise l’affiche et la couverture du programme du Festival d’Aix-en-Provence et expose à la Galerie de la Prévôté.
1987-1989 : Expositions à la Fuji Television Gallery à Tokyo, chez Artcurial à Paris et au musée d’Art et d’Histoire de Metz.
1990-1991 : Expositions à la Galerie Jan Krugier de Genève, au musée des beaux-arts de Tours et à la Fondation Vasarely à Aix-en-Provence.
1994 : Illustration de Rompre le Cri de François Cheng. Rétrospective du Centro Cultural de Arte Contemporáneo de Mexico. Il reçoit en octobre le Praemium Imperiale du Japon en section Peinture.
1995 : Il reçoit le Prix de Science pour l’Art créé à Paris par la société LVMH.
1996 : Grâce à son ami Manuel Cargaleiro, il prépare un panneau mural en céramique pour la station de métro Oriente à Lisbonne.
1998 : Exposition au musée des Beaux-Arts de Tours.
1998–1999 : Grande rétrospective au Shanghai Museum, au Palais des Beaux-Arts de Chine de Pékin et au Palais des Beaux-Arts du Guangdong à Canton.
2000-2001 : Volet contemporain de la grande exposition « Chine, la gloire des empereurs » au Petit Palais, musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris.
2002 : Il est élu à l’académie des Beaux-Arts, au fauteuil de Jean Carzou. Il y sera reçu officiellement le 26 novembre 2003.
2003 : Grande rétrospective à la Galerie nationale du Jeu de Paume à Paris.
2006 : Treize sérigraphies pour le livre de bibliophilie Là-bas de Dominique de Villepin. Novembre : Zao Wou-Ki est élevé au grade de Grand Officier de l’Ordre de la Légion d’Honneur et est décoré au Palais de l’Elysée par le président Jacques Chirac.
2007 : Il commence une série d’aquarelles sur le motif.
2010 : Zao Wou-Ki arrête la peinture à l’huile et créé ses dernières aquarelles sur papier. Création de quatorze vitraux pour le réfectoire du prieuré de Saint-Cosme, près de Tours.
2011 : Installation à Dully en Suisse avec son épouse Françoise. 9 avril 2013 : Zao Wou-Ki s’éteint à l’hôpital de Nyon. Ses obsèques ont lieu selon ses volontés au cimetière du Montparnasse, à Paris.
Jeunesse
Entre formes et signes
Ombres et lumières
Carnets
« Retrouver un certain moi-même »
Hommages
Tryptique 1997
Aquarelles des années 2000
Fin de la visite
Une étape à Aigues-Mortes, avant notre retour à La Landelle
« Pharaon, Osiris et la momie » au musée Granet