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Amours par temps de peste
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L'amour aux temps de peste |
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Le Décaméron de Boccace, récit d'une quatorzaine
Durant la peste qui frappe la ville de Florence en 1348 et dont l’auteur a été témoin, trois jeunes hommes et sept jeunes femmes se réunissent à l’église Santa Maria Novella et prennent la décision de s’isoler dans une villa lointaine pour échapper à la peste.
Dans ce lieu, pour éviter de repenser aux horreurs vues, les jeunes gens se racontent des contes les uns aux autres. Ils restent durant quatorze jours dans la villa mais sans raconter d'histoire les vendredis et samedis. Le titre vient donc de ces dix journées de contes. Chaque jour, un participant tient le rôle de « roi » et décide du thème des contes. Cependant, le premier et le neuvième jours, cette règle n'est pas appliquée. Au total, l'œuvre se compose de cent récits de longueur inégale.
Les sources qu’utilise Boccace (1313 – 1375) sont variées : des classiques gréco-romains aux fabliaux français médiévaux.
Le film des frères Taviani, Contes italiens, est sous-titré l'amour aux temps de la peste. Il reprend 5 nouvelles du Décaméron.
Est-ce le privilège de l'âge? Comme Rohmer en son temps, les frères Vittorio et Paolo Taviani, 83 et 85 ans, décrivent avec allégresse la jeunesse, instant fugace d'une vie hantée par la mort, dans "Contes italiens", inspiré du Décaméron de Boccace, en salles mercredi.
Dans la ville de Florence du XIVe siècle dévastée par la peste, dix jeunes gens, sept femmes et trois hommes, fuient la maladie et la mort et se réfugient à la campagne. Comme dans un jeu, ils racontent tour à tour dix histoires pendant dix jours: de ce "Décaméron" écrit entre 1349 et 1353, les frères Taviani ont sélectionné 5 nouvelles, cocasse ou tragique, sombre ou sensuelles. close volume_off
Le Décaméron, qui avait inspiré en 1971 à Pasolini un film sulfureux -interdit aux moins de 16 ans- est ici magnifié par une caméra-pinceaux saturée d'histoire de l'art.
La mort rôde à Florence désertée, mais à la campagne, la nature, les collines et les terres sèches des châteaux n'ont jamais été si lumineuses et le désir si dévorant au coeur des jeunes gens. Les hautes herbes ondulent sous le vent de Toscane, la caméra caresse un visage juvénile ou des lèvres pleines. Les jeunes filles ont des visages de madones florentines et leurs robes ont la couleur des tableaux des grands maîtres.
Le confinement du Décaméron a également inspiré Pier Paolo Pasolini
Et, pour finir, une belle journée à La Clusaz
De l'épidémie à la pandémie